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Lettre du président ...

Chers amis d’AD’RFaso

Cette lettre pour vous donner les dernières nouvelles du Burkina Faso et de l’association.

Mais tout d’abord, j’espère que vous tous qui nous suivez et aidez régulièrement avez passé sans encombres ces derniers mois.

            Que s’est il passé au Burkina depuis notre dernier bulletin ?

Comme partout, le Burkina a été frappé par le covid 19. A peu près au même moment qu’en France quelques villes dont Ouaga et Bobo ont été isolées du reste du pays et mis en quarantaine. Les maquis (bistrots, petits restos) ont été fermés. Cette quarantaine est maintenant levée mais remplacée par un couvre-feu pour 2 mois. Parallèlement l’aéroport a lui aussi été fermé, les transports terrestres ont été suspendus, les frontières avec les pays voisins fermées. Si la situation sanitaire du pays a été beaucoup moins mauvaise qu’en France, sans doute dû à la jeunesse de la population Burkinabé, la situation économique est absolument catastrophique. Le Burkina dépend beaucoup des pays voisins, les denrées de première nécessité comme le riz, base de l’alimentation, sont devenus rares et les prix flambent.

Tout ceci entraine de l’insécurité, de l’escroquerie et du banditisme qui s’ajoutent au terrorisme qui continue ses exactions et gagne du terrain. De plus en plus de gens quittent leurs villages et vont se réfugier là où ils pensent être en sécurité. Mais cela entraine des problèmes dans les villages accueillants : problèmes d’ethnies, problèmes d’eau, les puits, quand ils existent n’étant pas capables d’alimenter un surplus de population, problèmes dans les écoles aussi.

Comme en France, l’éducation s’est arrêtée. Avant le covid, des grèves paralysaient déjà le système éducatif, c’est donc pratiquement une année blanche pour les élèves.

Le gouvernement est débordé, il a enjoint la population à s’entraider et à demander de l’aide aux ONG et associations, en priorité pour faire des forages dans les villages en manque d’eau et construire des abris pour les déplacés.

En France, ce n’est pas la peine de s’étendre sur les difficultés actuelles et à venir.

L’association dont la moitié des recettes provient d’institutionnels est depuis début mars en attente :

  • Attente de la décision de la fondation Air France de nous accompagner ou non concernant le projet que nous lui avons présenté. Les années antérieures, la décision nous était signifiée début juillet mais avec le confinement, cette année, elle aura lieu plus tard, sans doute pas avant septembre, et compte tenu de la situation de l’entreprise qu’en sera-t-il ?
  • Attente que tout redevienne normal dans les municipalités qui nous accompagnent habituellement ; celles-ci ont eu de nombreuses dépenses supplémentaires dues au covid 19 (aménagements spécifiques des écoles, garderies d’enfants et autres). Y aura-t-il des aides pour nous cette année ? et au moment où j’écris ce bulletin tous les maires ne sont pas réélus.

Qu’a fait l’association depuis notre dernier bulletin et quels sont ses projets ?

Dans ce contexte particulier, tant au Burkina qu’en France, nous avons décidé de différer la construction du centre de formation que nous devions faire à Cassou bien que la formation professionnelle soit un enjeu majeur au Burkina. Cela nous a paru plus sage n’ayant pas assez de fonds en caisse pour le démarrer cette année et compte tenu du contexte local qui n’est pas très engageant.

Quid du forage château fait en début d’année qui a été terminé en mars peu après la diffusion de notre premier bulletin annuel ? Étant tout près du collège d’enseignement général, il sert pour celui-ci ; une conduite d’eau d’une centaine de mètres y achemine l’eau. D’autre part les habitants de Cassou qui habitent dans ce secteur viennent s’y approvisionner, le forage n’a donc pas été fait pour rien, loin de là. Quand la conjoncture redeviendra favorable à la construction du centre de formation il sera toujours là.

En mai, nous avons fait une petite action (600€) ; nous avons aidé ponctuellement une association (association Burkinabé Kiswendsida). Cette association recueille les enfants abandonnés qui errent dans Ouagadougou. Avec le confinement de Ouaga ils ont eu une rupture d’approvisionnement pour nourrir ces enfants. Notre don a permis de faire face une huitaine de jours, le temps pour eux de solutionner leur problème. Actuellement 250 enfants sont pris en charge. Madi, notre aide a visité le lieu d’accueil de ces enfants. L’association possède un grand terrain sur lequel ils ont construit, réfectoire, dortoir, sanitaires ; ils apprennent aux enfants le maraichage et l’élevage. C’est ni plus ni moins ce que nous voulons faire à Cassou avec notre centre de formation.

Les actions s’arrêtent là pour le moment.

Nous avons en attente la construction de 3 nouvelles classes pour le collège de Cassou si nous obtenons la subvention de la fondation Air France.

L’année dernière nous avions fait une école dans le village de Niansou ; ce village fait face actuellement à un afflux important de refugiés venant du nord et de l’est du Burkina ; leur forage ne fournit pas assez d’eau ; ils nous ont demandé un autre forage ; si les finances le permettent en fin d’année nous ferons ce forage. Nous contribuerons modestement par celui-ci à la demande des autorités Burkinabés.

Nos projets sont donc en attente, il est plus raisonnable de les différer et de s’orienter différemment pour le moment. Mais ne croyez surtout pas qu’AD’RFaso va abandonner. Bien au contraire, nous sommes prêts à repartir de plus belle dès que la conjoncture au Burkina et les finances de l’association le permettront. Nous avons la chance de pouvoir compter sur notre aide Madi qui se dépense sans compter. Nous pourrons quand le moment sera venu, retravailler avec les 2 entreprises sérieuses que nous connaissons bien, l’une pour les forages, l’autre pour la construction des écoles et autres.

Voila donc pour les dernières nouvelles du Burkina et de l’association, nouvelles pas très réjouissantes.

Je rappelle encore une fois qu’à AD’RFaso :

Un euro donné est un euro pour les projets.

Tous les frais de fonctionnement de l'association sont pris en charge par leurs membres (frais d'enveloppes, timbres, frais d'hébergement de notre site, frais de voyage).

D’autre part :

Vous pourrez déduire fiscalement 66% de votre don

Depuis bientôt 11 ans que l’association AD’RFaso existe, elle vous a montré son sérieux, la pleine transparence de ce qu’elle fait avec vos dons. Elle vous tient au courant de ses succès mais aussi parfois de ses échecs, alors nous comptons sur vous pour être nos relais : Faites nous connaître, c’est très important.

Vous pouvez nous suivre régulièrement sur Facebook en devenant ami d’AD’RFaso. Dès qu’il se passe quelque chose à AD’RFaso, Corinne, notre vice-présidente, préposée à internet, vous en informe sur ce réseau et sur notre site : http://www.adrfaso.org/

Je tiens à remercier ici tous les membres de l’association pour leur implication dans la bonne marche de l’association.

Le Président d’AD’RFaso : A. Courtier