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Voyage Novembre 2016

          

Chers amis,

Je reviens du Burkina Faso et il est temps de vous donner quelques nouvelles de ce pays, de nos réalisations et des futures demandes que nous avons reçues.

Dans le pays, l’ambiance est morose. Le commerce ne fonctionne pas, de nombreuses associations ou ONG ont quitté le pays suite à l’attentat du 15 janvier 2016 et ne sont pas revenues. Le développement du pays étant très fortement soutenu par les ONG, cela n’arrange rien.

 De plus, la saison d’hivernage a été très tardive, très intense et les récoltes ne sont pas bonnes. Les pistes ne sont mêmes pas passées à la lame,  pour celles que nous empruntons elles sont en triste état.

Il y a 4 ans, nous mettions trois heures pour aller de Ouaga au village de Pro, maintenant c’est plutôt quatre heures. Les goudrons sont pleins de nids de poule ( 2 fois nous sommes tombés en panne à cause d’eux ).

A Ouaga nous subissons régulièrement des coupures d’eau et d’électricité .

            À Lessame et Pétagolie pour ce qui est des forages que nous avons fait au nord  ils fonctionnent bien ; Notre aide, Madi, s’y rend régulièrement et il appelle les villageois souvent au téléphone ; pour nous les blancs il n’est plus question de se déplacer au nord d’une ligne Dori, Ouahigouya car ce secteur est dangereux.

            À Pissy, là c’est une grande satisfaction pour le maraichage que nous avons créé en 2010 ; la terre s’améliore d’année en année, depuis que la réserve d’eau a été curée, l’eau est plus abondante, d’autres villageois qui ne font pas partie du groupe originel des maraichers se sont installés autour de cette réserve.

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À Koudougou nous avons visité notre petit pensionnaire aveugle que l’une d’entre vous a pris en charge ; Celui ci était très content de notre visite, il fait de gros progrès en Braille, et en musique.

Le forage que nous avons réhabilité en février fonctionne bien et nous avons décidé de payer 4 rouleaux de grillage pour que ce centre pour malvoyants puisse faire un potager à coté du forage pour améliorer l’ordinaire de ses pensionnaires.

À Kedao, village à 18kms de Cassou et faisant partie de cette commune, ( je rappelle qu’une commune au Burkina est équivalent à une communauté de commune chez nous ) ou je me suis rendu seul avec notre aide, j’ai trouvé un village complètement perdu dans la brousse.

Il nous a fallu un guide pour le retrouver ( Madi bien qu’il y soit allé plusieurs fois est encore incapable d’y aller seul) et pour ne pas se perdre parmi un dédale de petites pistes empruntées par les vélos et les motos. Les voitures ne s’aventurent que rarement dans ce secteur.

L’accueil a été très chaleureux ; j’ai pu constater le bon fonctionnement du forage fait en partenariat avec Le Plessis Belleville et j’ai déposé des livres, des fournitures scolaires données par l'école de Crouy sur Ourcq et des habits.

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À Pro, village qui fait aussi partie de la commune de Cassou, point central depuis plusieurs années maintenant, de nos actions, il y a des motifs de satisfaction  dans les interventions que nous avons effectuées dans ce village mais aussi, il faut le dire, des choses qui vont moins bien et qui doivent être améliorées.

Le grand motif de satisfaction, c’est tout ce qui a été fait, en partie avec la fondation Air France : l’école, les maisons des instituteurs dont ils sont très contents et le réfectoire qui a été inauguré lors de ma première visite dans une joyeuse pagaille.

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Autre motif de satisfaction, l’électricité que nous avons installé dans une partie de l’école grâce en partie au Rotary de Crepy en Valois. Celle- ci sert beaucoup, surtout pour les élèves rentrant du collège de Cassou le soir. Nous avons pu constater le bon fonctionnement de l’installation car nous avons lors de notre visite de groupe amené un Pc et un rétroprojecteur et nous avons passé un dessin animé aux élèves dans une ambiance que je vous laisse imaginer !

Troisième  motif de satisfaction : les filleuls. La correspondance entre parrains et filleuls s’améliore.

En revanche nous avons aménagé l’année dernière un périmètre maraicher ; les villageois sont très motivés pour le cultiver. Tout avait bien démarré, mais la divagation des animaux, véritable fléau au Burkina va nous obliger à clôturer le terrain.

D’autre part l’eau s’est asséchée relativement vite dans les puits. Est-ce conjoncturel ou structurel ? Un hydrologue doit nous en dire plus sur les remèdes à apporter. Ce sera notre priorité, faire en sorte que ce maraichage soit fonctionnel un maximum.

Nous avons par ailleurs rencontré les autorités de la commune de Cassou, Maire, Préfet, et directeur d’un des deux collèges. Ceux ci nous avaient sollicités il y a quelque temps par lettre.

La commune de Cassou qui comprend un certain nombre de villages, comme je le disais plus haut avait jusqu’en 2014 un seul collège d’environ 850 élèves. Celui ci ne suffisant plus devant l’afflux des jeunes ( je rappelle que l’age médian au Burkina est de 17 ans ), la commune a commencé à en créer un deuxième  dont la situation est la suivante :

Actuellement ce dernier compte 559 élevés repartis en 7 classes : 4 classes de sixièmes avec 77 élèves chacune, 2 cinquièmes à 89 élèves et une quatrième à 73 élèves.

Seules 6 classes sont actuellement construites, la septième se trouve dans le village dans un bâtiment loué pour l’occasion. L’année prochaine il faudra ouvrir 2 à 3 classes, mais comment car l’état n’a pas les moyens.

D’ autre part le collège n’a pas d’eau, pas de sanitaires, aucune dotation de l’état, les livres sont inexistants.

S’agissant des professeurs, deux permanents ont été recrutés par l’Etat et affectés dans le collège. Il faut ajouter à cela cinq professeurs issus du Programme Emploi pour Jeunes de l’Education Nationale (PEJEN) qui sont affectés aussi dans le collège et qui sont régis par un contrat d’un 1 an renouvelable.

Ils reçoivent une allocation mensuelle de cent mille (100 000) francs CFA de la part de l’Etat. Cela fait sept professeurs pour l’établissement. Ce personnel n’est pas suffisant pour prendre en charge toutes les classes. Ce faisant, le collège a fait appel à trois professeurs d’Education Physique et Sportive et un professeur d’Anglais du Lycée de Cassou pour les appuyer. Ces quatre derniers sont pris en charge par le collège à travers le soutien des Parents d’élèves organisés en association. Voici ce qui est de la situation des professeurs.

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               Le service administratif est assuré par le Directeur qui donne aussi des cours en Histoire et Géographie. Il est secondé par un économe qui assure aussi les taches dévolues au conseiller principal d’éducation.

                Parlant des logements, il faut préciser que tout ce personnel ci-dessus cité n’est pas logé par les soins de l’administration. Chacun cherche une maison qu’il paie à ses frais.

            Tous les membres de l’association ont décidé unanimement qu’après le maraîchage de Pro, toute notre énergie sera déployée dans ce collège où le directeur qui se bat avec très peu de moyens pour ses jeunes mérite qu’on l’aide.

            C’était les dernières nouvelles d’AD’RFaso. Nous sommes en fin d’année, pensez à notre association, je vous rappelle :

qu’un euro donné est un euro pour les projets

et que

vous pourrez déduire fiscalement 66% de votre don

Si vous voulez nous suivre plus régulièrement qu’avec 4 lettres d’information par an rejoignez- nous sur notre site http://www.adrfaso.org

Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook.

Cordialement

            Le président : A Courtier