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Lettre de notre Président

2/12/2021

 

Chers amis d’AD’RFaso    

Ce quatrième bulletin de l’année 2021 d’AD’RFaso pour vous donner les dernières nouvelles de l’association et du Burkina Faso.     

À cause du covid mais aussi à cause de la situation dans le pays l’association ne s’était pas déplacée au Burkina Faso depuis un certain temps.    

La semaine dernière nous sommes partis à 3, quelques jours pour, d’abord revoir notre cher Madi, notre aide au Burkina, ensuite avec l’espoir de pouvoir aller sur le terrain voir les dernières réalisations d’AD’RFaso.    

A notre arrivée, Madi nous a fait comprendre qu’il n’était pas raisonnable d’aller en brousse. Le secteur où travaille AD’RFaso est encore relativement calme, mais nous risquions des mauvaises rencontres sur la route  pour y parvenir.   

Notre hôtel habituel, comme beaucoup d’hôtels de bas ou moyenne gamme à Ouagadougou est devenu un hôtel de rencontres où la sécurité n’est plus de mise. Nous avons opté pour une auberge tenue par une association Suisse.    

Dans la journée, nous pouvions circuler, manger dans les maquis (petits restos) et visiter Ouaga, en revanche dès la nuit tombée nous devions rester à l’auberge.   

L’ambiance générale est mauvaise.      

Les prix, comme évoqué dans notre dernier bulletin ont terriblement augmenté, pas seulement pour les denrées de première nécessité comme le maïs, le riz ou l’huile mais aussi les prix des matériaux pour la construction.   

Un exemple, jusqu’à la fin de l’année notre entreprise de forage nous a garanti, en tant que bon client, un tarif de 5 700 € pour effectuer un forage mais que ce prix passerait à 7 300 € dès janvier soit 25% d’augmentation environ.     

A l’extérieur de Ouaga la situation se complique de jour en jour, il ne se passe pratiquement plus une journée sans une attaque jihadiste. Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, dans la zone dites des « 3 frontières » aux confins du Mali et du Niger . Les violences ont fait environ 2000 morts et contraint 1.4 millions de personnes à fuir leur foyer et le rythme s’accélère de mois en mois, plus de 55 000 en aout 2021 contre 35000 en moyenne les 6 premiers mois de l’année. 3,5 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. 

La semaine dernière l’attaque contre un détachement de gendarmerie à Inata a fait 57 morts.    

Ces attaques jihadistes ébranlent le pouvoir. Les appels à la démission du président Kaboré se multiplient. Une grande manifestation a eu lieu le 27 dans tout le pays dénonçant l’incapacitédu pouvoir à contrer la violence jihadiste.    

De plus un sentiment anti Français est en train de se développer. Pendant notre séjour un convoi d’une soixantaine de véhicules venant de Cote d’Ivoire et se dirigeant vers le Niger a été arrêtéà Kaya (100km au nord de Ouaga) par la population en colère. La France est un parfait bouc émissaire en revendiquant une responsabilité particulière dans la région. Elle donne le sentiment qu’elle s’accroche et qu’elle veut continuer à jouer un rôle de grande puissance qu’elle n’est plus. Les Fake news sur les réseaux sociaux fait émerger un discours assez complotiste selon lequel la main de la France serait derrière tous les problèmes. 

Alors que nous étions encore à Ouaga samedi, internet a été coupé dans tout le pays, La suspension de la connexion a duré jusqu’à hier premier décembre. 

La situation est donc de plus en plus compliquée.   

Pour notre association, cependant les projets continuent. 4 villages sont concernés par nos forages. (Voir bulletin n°3).Madi est allé le mois dernier avec un géophysicien faire des relevés pour déterminer où creuser.  Nous en ferons 3 ou 4 (cela dépend de vous), en tout début d’année 2022.    

Nous avions aussi comme projet, avant la pandémie, de construire un centre de formation professionnel. Le forage « château » de ce centre a été réalisé. Les autorités continuent à nous demander la réalisation de ce centre de formation. Tout le monde s’accorde à dire qu’une partie du problème du Burkina sera résolu quand les gens auront du travail et pourront manger à leur faim.  

Nous allons donc retravailler ce projet, le simplifier, l’ouvrir à tous et non plus aux seuls jeunes. 

Je termine ce bulletin en vous disant toujours un peu la même chose, mais c’est le plus important : 

Sans vous l’association AD’RFaso ne peut pas exister, alors je le répète : Nous avons besoin de vous tous pour donner vie à nos projets    

Un euro donné est un euro pour les projets.    

Tous les frais defonctionnement de l'association sont pris en charge par leurs membres (frais d'enveloppes, timbres, frais d'hébergement de notre site, frais de voyage).   

D’autre part :   

Vous pourrez déduire fiscalement 66% de votre don  

Depuis bientôt 12 ans que l’association AD’RFaso existe, elle vous a montré son sérieux, la pleine transparence de ce qu’elle fait avec vos dons. Elle vous tient au courant de ses succès mais aussi parfois de ses échecs, alors nous comptons sur vous pour être nos relais : Faites nous connaître, c’est très important. Nous ne manquons pas de travail. 

Vous pouvez nous suivre régulièrement sur Facebook en devenant amid’AD’RFaso. Dès qu’il se passe quelque chose à AD’RFaso, Corinne, notre vice-présidente,vous en informe sur ce réseau et sur notre site : http://www.adrfaso.org 

Je tiens à vous remercier par avancepour votre aide, à remercier aussi les membres de l’association pour leurimplication dans la bonne marche de l’association et Madi, notre aide auBurkina qui se démène sur le terrain dans des conditions de plus en plusdifficiles.    

Je profite de ce bulletin pour vous dire aussi que nous espérons vous retrouver au printemps pour un après-midi champêtre ou pour une soirée, mais, de ela  nous vous en reparlerons en tempsvoulu.     

Le Président d’AD’RFaso : A. Courtier